Quand je danse, qui danse ? L’une des choses les plus agréables que j’expérimente en dansant, c’est quand je n’ai plus aucune idée de qui danse, quand le corps est pris dans une maille en mouvement plus grande que lui et qu’il se fait danser par elle. Cet état de grâce n’est autre qu’un état de transe. L’aisance dans le flux et la créativité sont à leur apogée. Je trouve cet état régulièrement dans mes pratiques d’improvisations et à l’aide de l’hypnose, j’en étudie aujourd’hui les modalités d’accès notamment avec le contact improvisation, le mouvement authentique, ou les Tuning scores de Lisa Nelson. A chaque fois, il s’agit de se laisser mouvoir par autre chose que soi, de proposer et d’explorer la nature de ces moteurs physiques, imaginaires, magiques du mouvement. Il s’agit d’accéder par ou pour eux à des « états de conscience modifiés » ou plutôt dans des états d’être en hyperprésence où l’égo ne peut plus imposer son rapport au faire.

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« Mes pratiques menées depuis 20 ans  engagent le corps sensible en mouvement et en relation, croise le geste et la voix, déploient la disponibilité à la création dans l’instant présent et dans le faire ensemble. Que ce soit dans mon travail de recherche ou de transmission en contact improvisation, composition instantanée, voix et mouvement ou dans mon travail de création mu par des questions écoféministes, la respiration et les états modifiés de conscience ont toujours été des appuis, des lieux d’enquête, des sources d’émerveillement. Formée récemment en hypnose eriksonnienne, je croise aujourd’hui cet outil avec ceux du somatique et de l’artistique pour explorer des états de transe au service de la créativité et de la métamorphose ». Plus d’infos